Nature

Archive des publications à propos de la nature, chez Simple curiosité

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Les implications de la disparition de l’obscurité

Wired a discuté avec Paul Bogard de la disparition de l’obscurité à l’époque de la lumière artificielle, et de ce que cela signifie pour l’humanité voire même pour notre santé physique.

L’une des découvertes les plus intéressantes de ces dernières années est celle de ces cellules rétiniennes qui ne sont pas particulièrement liées à la vue mais qui sont sensibles aux changements de la lumière du jour et des saisons. Les longueurs d’ondes auxquelles ces cellules sont les plus sensibles sont les ondes du bleu — ce qui est logique puisque le ciel est bleu et que la lumière bleue est synonyme de réveil. Or, de plus en plus de sources de lumières dans notre société ont cette longueur d’onde.

Les nouvelles ampoules LED, très populaires, tendent à être riches en lumière bleue-blanche. Ça nous paraît blanc, mais c’est plein de bleu. Nos gadgets — ordinateurs portables, tablettes, télévisions — sont remplies de LED. Beaucoup de monde lit sur un iPad ou regarde la télé avant d’aller au lit, et c’est plein de lumière bleue. Le message envoyé à notre cerveau est « réveille toi ! ». (…)

Les effets sur le corps humain tombent dans trois catégories : premièrement, cela affecte notre sommeil. Les troubles du sommeil sont désormais liés à de nombreuses maladies sérieuses. Deuxièmement, cela perturbe notre rythme circadien — le rythme interne de 24 heures qui coordonne les processus biologiques du corps, calé sur les cycles de la lumière et de l’obscurité naturelles. Enfin, cela entrave la production de la mélatonine.

Le manque de cette hormone a été relié à des risques accrus de cancer, notamment de la prostate et du sein. Les chercheurs m’ont dit qu’on ne pouvait pas affirmer que la lumière nocturne cause le cancer, mais il semble qu’elle pèse sur notre santé.

Il faudrait donc continuer à éteindre les lumières artificielles nocturnes, choisir des LED à la couleur la plus chaude possible, et résister à l’envie de lire deux ou trois trucs sur son téléphone avant de dormir.

L’interview aborde aussi la question de l’éclairage des routes et l’impact sur la sécurité routière (pas forcément celui auquel on pense), l’éclairage des rues et l’impact sur la délinquance (pareil), et la disparition du ciel étoilé qui nous empêche d’avoir une meilleure perspective philosophique sur notre place dans l’Univers.

Lire l’interview de Paul Bogard par Wired (en anglais)

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L’effet de la vue d’ensemble

David Beaver, co-fondateur de l’Institut Overview :

L’un des astronautes disait « quand on est allé sur la Lune, on était complètement concentrés sur la Lune. On ne pensait pas à regarder derrière nous, vers la Terre. Mais maintenant qu’on l’a fait, il se peut que ce soit la première des raisons pour lesquelles nous soyons partis. » (…)

Notre perspective de la Terre s’est de plus en plus élargie depuis les débuts de la civilisation, mais l’étape suivante sera de comprendre la vie dans l’espace ; de prendre acte du fait que la Terre, comme l’a dit Richard Buckminster Fuller, est un vaisseau. Le vaisseau Terre. Nous sommes déjà dans l’espace, mais nous n’avons pas encore pris ça en compte dans notre perspective ici-bas. L’effet de la vue d’ensemble est simplement la reconnaissance que nous vivons sur une planète, avec toutes les conséquences que cela peut avoir sur la vie sur Terre.

Regarder le documentaire chez Vimeo (en anglais)

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GeoGuessr

Avec ses voitures bardées de caméras, Google a pris en photo les routes d’une bonne partie du globe. Ça a donné l’idée à Anton Wallén de créer un jeu où l’on doit deviner sa position dans le monde à partir d’une de ces photos aléatoires. Plus la position que l’on devine est proche de la position exacte, plus on gagne de points.

Jouer à GeoGuessr (en anglais)

Des astronautes sortis dans l’espace se retrouvent coupés de tout.

Édito :
« Gravité », scénario catastrophe sur les débris spatiaux

À propos de nature, publié le

Le nouveau film d’Alfonso Cuarón aborde le thème de l’exploration spatiale et des risques qui y sont liés, dans le souci du réalisme.

Lire cet édito…

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Les chutes du Niagara vues d’un drone

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La médecine, la technologie, et la maladie de Parkinson

Andrew Johnson s’est filmé pour montrer l’effet d’un petit boîtier qu’on lui a implanté pour contrôler l’impact que la maladie de Parksion a sur lui. Ce boîtier régularise les impulsions électriques directement au niveau du cerveau.

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« En finir avec l’idée de Nature »

Son titre peut sembler provocateur, mais ce lien pointe vers le plus intéressant des (longs) textes croisés ces derniers temps. Extrait :

Pour notre part, nous ne voyons dans la nature (la réalité) ni harmonie, ni modèle à suivre, ni source de châtiments utiles ou mérités : on pourrait détailler « ses » méfaits envers les humains ou les autres animaux. On pourrait détailler aussi les tentatives faites pour justifier les malheurs qu’elle cause par les bienfaits censés en résulter, tentatives qu’on peut imputer à l’effort désespéré de théologiens pour soutenir que la Création est toujours bonne puisqu’elle est l’œuvre de Dieu. En fait, nous ne croyons pas que la Nature existe, que le monde soit ordonné, équilibré, harmonieux, que les choses aient une place naturelle, ni non plus qu’il existe une nature des choses. La notion de « réalité » nous suffit, elle est descriptive, et non prescriptive comme l’est celle de « nature ». On imagine des actes « contre-nature » ; mais des actes « contre-réels » ? On ne viole pas la réalité, ni ne la transgresse : débarrassés d’une crainte religieuse, nous sommes alors libres de réfléchir à ce qu’il est bon ou mauvais de faire.

Vraiment saisissant, mais encore plus lorsque ça devient concret :

En assignant aux êtres une nature, on affirme tantôt un droit, tantôt une finalité ou un devoir-être. Avec l’arbitraire le plus total. Ainsi, le fait que les femmes puissent enfanter a souvent conduit à l’idée qu’elles devaient enfanter ou que leur véritable nature ne s’accomplissait que dans la maternité. Le fait que les organes sexuels mâles et femelles permettent la procréation a pu être interprété comme un commandement de la nature (ou de Dieu) exigeant qu’ils ne servent qu’à cela. En revanche, le fait que la bouche soit un point d’entrée pour l’ingestion des aliments a rarement conduit les moralistes à désapprouver ceux qui s’en servent pour souffler dans une clarinette. La nature, c’est la norme.

Si vous êtes d’accord, lisez le reste de l’article. Il ne fait que dérouler le fil de cette idée, avec le plus de cohérence possible. Vous serez peut-être surpris-e des implications.

Lire l’article de Yves Bonnardel, « En finir avec l’idée de Nature »

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La vraie taille de l’Afrique

Kai Krause cherche à combattre ce qu’il appelle “immappancy”, littéralement l’ignorance de la cartographie. En rapprochant visuellement des pays voire des continents entre-eux, on obtient une autre perspective du monde :

États-unis, Chine, Inde, Japon et Europe réunis sont plus petits que l’Afrique.

Le principal problème en la matière vient probablement du fait que toute carte du monde est fatalement infidèle à la réalité, puisqu’elle cherche à aplatir un globe et que c’est une démarche tout sauf naturelle. On perd forcément en fiabilité d’information. Différentes projections existent, chacune ayant une déformation particulière. La plus connue est la projection de Mercator et, aussi pratique qu’elle ait pu être pour les navigateurs il y a plusieurs siècles, elle donne le Groenland comme ayant une superficie équivalente à celle de l’Afrique. Problème : en réalité, sur le globe, l’Afrique a une superficie quatorze fois plus importante que celle du Groënland. La projection de Peters respecte davantage la taille réelle des continents.

Avec Mercator, il y a déformation à l’avantage des zones tempérées aux pôles.
La « mauvaise » projection de Mercator à gauche, la « bonne » projection de Peters à droite.

Reste maintenant à envisager de retourner les cartes à 180°, pour placer le sud en haut et le nord en bas, parce qu’il n’y a pas de bonne raison pour ne pas le faire. (La « tradition » est rarement voire jamais une raison valable.) À l’inverse, il y a de bonnes raisons de le faire : annuler une hiérarchie géographique qui n’a aucune base scientifique, changer de perspective, renverser son point de vue, etc.

Regarder les infographies comparant des continents et des pays entre-eux (en anglais)

Voir la carte commercialisée par CCFD-Terre solidaire, avec la projection de Peters renversée

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Abeilles vs. frelons

Les ruches d’abeilles se font régulièrement attaquer par des frelons géants asiatiques. 30 frelons suffisent à venir à bout de 30 000 abeilles. 1 pour mille.

En réaction, les abeilles japonaises ont mis au point une technique de défense pointue. Elle repose sur le fait qu’avant que les frelons passent à l’attaque en groupe, ils envoient un éclaireur. C’est lui qui trouve la localisation précise de la ruche et permet au reste du groupe de la retrouver. Les abeilles l’ont compris, et c’est donc lui qui prend pour tous les autres, l’empêchant ainsi de révéler le secret de la localisation de la ruche.

Concrètement, elles le laissent entrer et diffusent une « alarme silencieuse », en frétillant leur abdomen d’une certaine manière. Puis, elles lui foncent toutes dessus. Mais pas pour le piquer ; pour le griller. En s’agglutinant autour de lui et en frétillant très rapidement, elles font monter leur température collective à 47 °C.

Les abeilles japonaises supportent jusqu’à 48 °C de température ambiante. Les frelons, 46 °C.

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Teahupoo

Wikipédia, à propos de Teahupoo, une plage de Tahiti :

On y trouve sans doute les vagues les plus larges et les plus épaisses du monde. Le fond très escarpé écroule brutalement de longues houles sur le récif corallien, créant ainsi des vagues très particulières.

Chris Bryan a filmé ces vagues et, manifestement, les décrire comme « très particulières » est un euphémisme poli.