Octobre 2013

Archive des publications d’octobre 2013 chez Simple curiosité

Vidéos publiée le  :

“Deca” : expliquer et transmettre l’envie de danser

Le studio Flair a conçu une merveille de vidéo, entre documentaire et clip, avec pour objet : la danse, selon le groupe de hip-hop féminin Decadance Theatre. But revendiqué : expliquer et transmettre l’envie de danser. C’est manifestement très réussi.

Mise à jour : les sons utilisés dans cette vidéo ont été conçus par de Andria. Tendez l’oreille vers la page dédiée chez SoundCloud.

Regarder la vidéo sur Vimeo

Textes publié le  :

AuFémininPointConne

Le Web vient de prendre 1 000 points de valeur ajoutée avec l’ouverture d’AuFémininPointConne, qui a pour objet de parodier et de caricaturer la presse féminine :

AuFémininPointConne est là pour faire semblant de résoudre des problèmes que vous n’auriez pas eu si vous ne l’aviez pas lu. Et pour faire semblant de vous vendre cher des solutions inutiles.

Pour rigoler, pour protester, pour s’affranchir, et pour lutter contre l’aliénation de LaFâme par la presse féminine, lisez AuFemininpointConne.

Lire AuFémininPointConne

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Qui a dit qu’il fallait virer 90% des journalistes et ne garder que les 10% incontrolables ?

Un lauréat du prix Pulitzer, Seymour Hersh :

Notre travail, c’est de découvrir la vérité par nous-mêmes, et pas de dire : « Voilà, il y a un débat ». Notre travail, c’est d’aller au-delà du débat, de déterminer qui a tort et qui a raison sur telle ou telle question. Cela n’arrive plus assez souvent. C’est coûteux, ça prend du temps et ça oblige à prendre des risques. (…)

Il faut se débarrasser de 90% des journalistes actuels et promouvoir des gens qu’on ne puisse pas contrôler. J’ai observé qu’à la rédaction du New York Times, ceux qui sont promus sont les plus proches de la direction, et les fauteurs de troubles n’obtiennent pas de promotion. Il faut promouvoir de meilleurs éléments, qui vous regardent droit dans les yeux et vous disent : « cause toujours, tu m’intéresses ».

Lire l’article du Courrier international à propos de Seymour Hersh

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« Votre entreprise a été réquisitionnée »

Voici un extrait d’un récent article de Bruce Schneier, spécialiste de la sécurité bien connu aux États unis :

Lavabit est (enfin, était) un service de courrier électronique qui offrait davantage de confidentialité que les services grand public utilisés par la plupart des gens. C’était une petite entreprise, possédée et dirigée par Ladar Levison, et qui était populaire parmi les connaisseurs. Le lanceur d’alerte de la NSA Edward Snowden faisait partie de son demi-million d’utilisateurs.

Le mois dernier, on a appris que Levison avait reçu un ordre (probablement une lettre de l’Administration chargée de la sécurité nationale, NSA) demandant à ce que la NSA puisse accéder aux conversations de tous les utilisateurs de Lavabit. S’il résistait, il était menacé de « devenir complice d’un crime contre le peuple américain ». Il a préféré fermer le service. Notez que nous ne sommes pas certains qu’il ait reçu une lettre de la NSA, puisque cette formalité autorisée par le Patriot act peut se passer de la signature d’un juge et interdit à son destinataire d’en parler. Nous ne connaissons pas non plus la portée exacte de l’injonction qu’il a reçu, mais Levison a dit qu’il s’était déjà conformé à des requêtes demandant un accès ponctuel à des comptes précis par le passé et que, cette fois-ci, c’était très différent.

Jusque là, nous sommes simplement devant une ferme réaction de principe face à la pression gouvernementale. C’est ce qui a suivi qui est le plus alarmant. Le gouvernement a menacé de l’arrêter, en argumentant que la fermeture de son service constituait une violation de l’injonction qu’il a reçu.

Donc voilà. Si vous avez une entreprise, et que le FBI ou la NSA veulent la transformer en un outil de surveillance massive, ils croient qu’ils peuvent le faire, de leur seule initiative. Ils peuvent vous forcer à modifier votre système. Ils peuvent faire tout ça en secret, puis forcer votre entreprise à garder ce secret. Une fois qu’ils l’ont fait, vous n’avez plus de contrôle sur cette partie de votre entreprise. Vous ne pouvez pas interrompre une partie de votre service. D’une façon très concrète, ce n’est plus votre entreprise. C’est le bras d’un vaste système de surveillance des États unis, et si vos intérêts entrent en conflit avec les leurs, ils gagneront. Votre entreprise a été réquisitionnée.

Ce n’est pas de la science fiction. Ce n’est pas 1984. C’est la réalité d’aujourd’hui, étayée par des faits que plus grand monde ne nie, même plus le gouvernement américain lui-même.

Lire l’article de Bruce Schneier sur l’emprise de la NSA sur Internet (en anglais)