L’INA a réalisé une étude sur la place qu’occupent les faits divers dans les journaux des six premières chaînes de la télévision française.
Voilà l’ordre des thématiques et le nombre de sujets pour chacune :
- Société (5605)
- Information internationale (5067)
- Politique (4521)
- Économie (3684)
- Sport (2541)
- Culture loisirs (2510)
- Faits divers (2062)
- Catastrophes (1982)
- Justice (1795)
- Environnement (1261)
- Santé (1050)
Une seule chaîne se démarque véritablement : Arte. Canal + est également sortie du troupeau depuis 2010.
Claire Sécail, chercheuse au laboratoire Communication et politique du CNRS répond à une bonne question de FranceTV info :
L’augmentation du traitement des faits divers à la télévision reflète-t-elle la réalité ?
Il n’y a pas de faits divers dans la vie réelle. Le fait divers, c’est la mise en récit. C’est une information qui intéresse les journalistes et qui va donc être médiatisée. On croit que les journalistes traduisent la réalité, mais ils la construisent. Depuis les années 1970, les statistiques de la criminalité sont publiées. Du coup, les journalistes cherchent dans les faits divers l’illustration de ces statistiques. Parfois, ces correspondances ne sont pas évidentes, comme durant la campagne présidentielle de 2002. À la télévision, la médiatisation des faits divers avait explosé. Pourtant, il n’y avait eu qu’une relative augmentation des chiffres de la délinquance. Il est évident qu’il y a parfois un rapport disproportionné entre les faits et ce que perçoit le public à la télévision.