Gary Provost en donne un bon :
Cette phrase a cinq mots. En voici cinq de plus. Ces phrases passent bien généralement. Mais la monotonie s’installe vite. Écoutez ce qui se passe. L’écriture devient progressivement lassante. Le son qu’elle produit endort. C’est comme un disque rayé. L’oreille exige de la variété. Mais écoutez. Si je fais varier la longueur de la phrase, je créé de la musique. Une musique. L’écriture chante. Elle a un rythme plaisant, une cadence, une harmonie. Et quelques fois, quand je suis certain que la personne qui lit est reposée, je l’embarquerai dans une phrase d’une longueur considérable, une phrase qui brûle d’énergie et s’amplifie avec l’élan d’un crescendo, d’un roulement de tambours, d’un choc de cymbale ; des sons qui disent : écoutez ça, ça compte.