Vie privée

Archive des publications à propos de la vie privée, chez Simple curiosité

Textes publié le  :

Facebook a pris ses utilisateurs comme cobayes pour une expérience psychologique

Pour prouver l’existence du principe de contagion émotionnelle sur son site, Facebook a réduit la visibilité des publications ayant des mots-clés positifs et a constaté l’augmentation de nouvelles publications négatives. Autrement dit, ils ont caché aux gens des choses positives et, en retour, les gens ont été plus négatifs. Encore dit autrement, Facebook a manipulé l’état psychologique des gens.

Ça a concerné près de 700 000 personnes, à qui la société n’a pas demandé leur avis. En effet, la petite case des conditions générales que l’on coche à l’inscription prévoit la possibilité de ce genre d’expérimentation. Pour autant, contrairement à ce que beaucoup de titres affirment, le fait d’accepter ces conditions générales ne les rend pas licites pour autant : des juges peuvent les déclarer abusives, et on peut espérer que c’est ce qui va se passer ici. En attendant, phoque Facebook.

Dans la même veine, on en a peu parlé, mais Facebook est récemment revenu sur le redesign de son fil d’actualités. Celui-ci était tellement bon qu’il a entraîné une chute des visites sur le site : les gens avaient toute l’information nécessaire dès la page d’accueil et n’avaient donc pas besoin d’aller sur les pages de profil, de groupes, d’évènements, etc. Mais la chute des visites étant synonyme de chute de visibilité des publicités et donc de revenus. Entre bon design nécessitant de revoir son modèle économique, et status quo avec revenus publicitaires, Facebook a évidemment choisi le plus facile.

Lire l’article de FranceTVinfo sur le sujet

Textes publié le  :

Les lunettes Google et l’espace public

Mark Hurst :

Cinquante personnes dans le bus peuvent bien être sans lunettes Google, si une seule personne avec monte, vous (et les 49 autres passagers) pouvez être enregistrés, sauvegardés de façon permanente, et partagés avec le monde entier.

Je connais l’argument : « je suis enregistré par des caméras de sécurité tous les jours, ça ne me dérange pas, quelle est la différence ? » Oui, je n’ai pas fini. Ce qui rend les lunettes Google si uniques tient à ce qu’elles sont un projet Google. Et que Google a la capacité de combiner ses lunettes à d’autres technologies qui lui appartiennent.

La reconnaissance faciale, la géolocalisation et un moteur de recherche, par exemple. Un cocktail pas du tout diabolique.

Lire l’article de Mark Hurst sur les lunettes Google (en anglais)

Vidéos publiée le  :

Le cameraman sans gêne

Quelqu’un a eu l’idée de prendre une caméra sur son épaule et de filmer les gens, ostensiblement, inopinément. GeekWire, qui reprend cette vidéo, pose une question : en quoi cette surveillance est-elle différente de celle des caméras perchées sur des poteaux ou masquées derrières des miroirs sans teint ?

La personne qui filme s’invite à quelques mètres des gens, écoute leur conversation, rentre dans des bâtiments, le tout sans avoir aucune autorisation préalable. Mais la vidéosurveillance « classique », en pleine généralisation et gérée par des acteurs souvent privés et peu inquiétés par une CNIL qui manque de moyens, est-elle pour autant moins invasive et plus sécurisée ?

Comme on peut s’y attendre, les vidéos montrent que les victimes réagissent mal ; c’est bien normal. Mais est-ce que c’est parce que cette surveillance est plus contestable en soi, ou parce que l’on a simplement oublié celle qui est déjà en place ?

Cette expérience est à mettre en perspective avec l’annonce des lunettes Google, qui contiennent une caméra permettant elle aussi à n’importe qui de filmer plus ou moins discrètement tout ce qui passe.

Regarder les vidéos du caméraman sans gêne chez YouTube (en anglais)