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Archive des textes publiés chez Simple curiosité

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Aveugle dans l’espace

Alors qu’il était de sortie dans l’espace, Chris Hadfield s’est retrouvé aveugle en pleurant : les larmes qu’il produisait ne pouvaient pas couler sur ses joues, faute de gravité, et restaient donc sur ses yeux.

(Pourquoi pleurait-il ? L’intérieur de sa combinaison était contaminé par un gaz qui irritait ses yeux. Il a donc du interrompre la sortie et revenir à l’intérieur de la station en étant temporairement aveugle.)

Lire l’article sur la mauvaise aventure de Chris Hadfield dans l’espace (en anglais)

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Laissez Sandy, Katrina et Andrew tranquilles

Si vous vivez aux États unis, vous pouvez signer une pétition pour que les ouragans prennent le nom des décideurs politiques qui nient le réchauffement climatique.

Signer la pétition pour laisser Sandy, Katrina et Andrew tranquilles (en anglais)

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Suivez vos rêves

The Onion, ancêtre anglophone du Gorafi :

Vous devez trouver l’activité qui vous comble comme aucune autre. Ce n’est qu’alors que vous pourrez véritablement vous plonger dedans pour quelques moments fugaces, après 10 heures épuisantes de travail de bureau et 65 minutes de transports en commun. La nuit, alors que vous n’avez envie que de vous allonger et de fermer vos yeux pendant quelques précieuses heures avant de devoir à nouveau vous tirer du lit le matin suivant, ou les week-ends quand vos amis veulent trainer avec vous et que vous crevez d’envie de vous avachir sur votre canapé pour regarder la télé parce que vous êtes trop fatigués pour faire quoi que ce soit d’autre, voilà les moments où vous devriez faire ce que vous aimez le plus dans la vie.

Parce qu’au fond, tout le monde a des rêves ; et vous méritez — mieux, vous vous le devez — de suivre ces rêves aux moments précis où vous n’avez assez d’énergie que pour mettre un pyjama et vous faire un dîner par dessus la jambe avant de tomber dans les vapes.

Dans le mille.

Grâce au sarcasme, The Onion est le plus sincère des médias, comme l’a déjà dit Jason Kottke.

Lire l’article de The Onion pour suivre vos rêves (en anglais)

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Le meilleur conseil pour mieux écrire

Gary Provost en donne un bon :

Cette phrase a cinq mots. En voici cinq de plus. Ces phrases passent bien généralement. Mais la monotonie s’installe vite. Écoutez ce qui se passe. L’écriture devient progressivement lassante. Le son qu’elle produit endort. C’est comme un disque rayé. L’oreille exige de la variété. Mais écoutez. Si je fais varier la longueur de la phrase, je créé de la musique. Une musique. L’écriture chante. Elle a un rythme plaisant, une cadence, une harmonie. Et quelques fois, quand je suis certain que la personne qui lit est reposée, je l’embarquerai dans une phrase d’une longueur considérable, une phrase qui brûle d’énergie et s’amplifie avec l’élan d’un crescendo, d’un roulement de tambours, d’un choc de cymbale ; des sons qui disent : écoutez ça, ça compte.

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AuFémininPointConne

Le Web vient de prendre 1 000 points de valeur ajoutée avec l’ouverture d’AuFémininPointConne, qui a pour objet de parodier et de caricaturer la presse féminine :

AuFémininPointConne est là pour faire semblant de résoudre des problèmes que vous n’auriez pas eu si vous ne l’aviez pas lu. Et pour faire semblant de vous vendre cher des solutions inutiles.

Pour rigoler, pour protester, pour s’affranchir, et pour lutter contre l’aliénation de LaFâme par la presse féminine, lisez AuFemininpointConne.

Lire AuFémininPointConne

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Qui a dit qu’il fallait virer 90% des journalistes et ne garder que les 10% incontrolables ?

Un lauréat du prix Pulitzer, Seymour Hersh :

Notre travail, c’est de découvrir la vérité par nous-mêmes, et pas de dire : « Voilà, il y a un débat ». Notre travail, c’est d’aller au-delà du débat, de déterminer qui a tort et qui a raison sur telle ou telle question. Cela n’arrive plus assez souvent. C’est coûteux, ça prend du temps et ça oblige à prendre des risques. (…)

Il faut se débarrasser de 90% des journalistes actuels et promouvoir des gens qu’on ne puisse pas contrôler. J’ai observé qu’à la rédaction du New York Times, ceux qui sont promus sont les plus proches de la direction, et les fauteurs de troubles n’obtiennent pas de promotion. Il faut promouvoir de meilleurs éléments, qui vous regardent droit dans les yeux et vous disent : « cause toujours, tu m’intéresses ».

Lire l’article du Courrier international à propos de Seymour Hersh

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« Votre entreprise a été réquisitionnée »

Voici un extrait d’un récent article de Bruce Schneier, spécialiste de la sécurité bien connu aux États unis :

Lavabit est (enfin, était) un service de courrier électronique qui offrait davantage de confidentialité que les services grand public utilisés par la plupart des gens. C’était une petite entreprise, possédée et dirigée par Ladar Levison, et qui était populaire parmi les connaisseurs. Le lanceur d’alerte de la NSA Edward Snowden faisait partie de son demi-million d’utilisateurs.

Le mois dernier, on a appris que Levison avait reçu un ordre (probablement une lettre de l’Administration chargée de la sécurité nationale, NSA) demandant à ce que la NSA puisse accéder aux conversations de tous les utilisateurs de Lavabit. S’il résistait, il était menacé de « devenir complice d’un crime contre le peuple américain ». Il a préféré fermer le service. Notez que nous ne sommes pas certains qu’il ait reçu une lettre de la NSA, puisque cette formalité autorisée par le Patriot act peut se passer de la signature d’un juge et interdit à son destinataire d’en parler. Nous ne connaissons pas non plus la portée exacte de l’injonction qu’il a reçu, mais Levison a dit qu’il s’était déjà conformé à des requêtes demandant un accès ponctuel à des comptes précis par le passé et que, cette fois-ci, c’était très différent.

Jusque là, nous sommes simplement devant une ferme réaction de principe face à la pression gouvernementale. C’est ce qui a suivi qui est le plus alarmant. Le gouvernement a menacé de l’arrêter, en argumentant que la fermeture de son service constituait une violation de l’injonction qu’il a reçu.

Donc voilà. Si vous avez une entreprise, et que le FBI ou la NSA veulent la transformer en un outil de surveillance massive, ils croient qu’ils peuvent le faire, de leur seule initiative. Ils peuvent vous forcer à modifier votre système. Ils peuvent faire tout ça en secret, puis forcer votre entreprise à garder ce secret. Une fois qu’ils l’ont fait, vous n’avez plus de contrôle sur cette partie de votre entreprise. Vous ne pouvez pas interrompre une partie de votre service. D’une façon très concrète, ce n’est plus votre entreprise. C’est le bras d’un vaste système de surveillance des États unis, et si vos intérêts entrent en conflit avec les leurs, ils gagneront. Votre entreprise a été réquisitionnée.

Ce n’est pas de la science fiction. Ce n’est pas 1984. C’est la réalité d’aujourd’hui, étayée par des faits que plus grand monde ne nie, même plus le gouvernement américain lui-même.

Lire l’article de Bruce Schneier sur l’emprise de la NSA sur Internet (en anglais)

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France 2, la chaîne qui est restée scotchée à l’année 1998

Titiou Lecoq, à propos de la grille des programmes de France 2 :

Ne me dites pas que c’est un problème de moyens parce que quand on a acheté les droits des Sopranos en 2000, d’À la Maison blanche en 2001 et de Six feet under en 2004 et qu’on s’est obstiné à les diffuser en VF à 0h30 le vendredi soir, c’est plutôt un problème de connerie.

La grille est analysée en long, en large et en travers, cahier des charges à l’appui, pour aboutir à une conclusion irrésistible. Titiou est la meilleure et France 2 devrait s’inspirer de ses bons conseils.

Lire l’article de Titiou Lecoq sur la programmation de France 2

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« En néerlandais, on a deux mots pour dire “design” »

Gert Dumbar, designer émérite :

En néerlandais, on a deux mots pour dire « design ». Le premier est vormgeving. Et l’autre mot est ontwerpen. Dans la langue anglo-saxonne, il n’y a qu’un seul mot pour « design », et c’est design. C’est quelque chose qui faudrait approfondir. Vormgeving est plus dans l’idée de rendre les choses jolies. Par exemple, ça revient à mettre la boîte d’un parfum ou l’emballage d’un chocolat à la mode, avec l’idée qu’il devienne rapidement obsolète et donc mauvais pour la société car nous n’en avons pas vraiment besoin. A contrario, ontwerpe contient l’idée d’ingénierie (…). Cela signifie inventer quelque chose d’intelligent, de malin et qui aura une longue vie. Et c’est ce qui s’appelle la durabilité stylistique.

La langue française n’a qu’un mot également et, manifestement, c’est le mauvais sens qui l’emporte depuis longtemps.

Lire l’interview de Gert Dumbar par That new design smell (en anglais)

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Combien pèse un nuage ?

Assez lourd.

Lire l’article du Courrier international sur le poids des nuages