Science

Archive des publications à propos de science, chez Simple curiosité

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« En finir avec l’idée de Nature »

Son titre peut sembler provocateur, mais ce lien pointe vers le plus intéressant des (longs) textes croisés ces derniers temps. Extrait :

Pour notre part, nous ne voyons dans la nature (la réalité) ni harmonie, ni modèle à suivre, ni source de châtiments utiles ou mérités : on pourrait détailler « ses » méfaits envers les humains ou les autres animaux. On pourrait détailler aussi les tentatives faites pour justifier les malheurs qu’elle cause par les bienfaits censés en résulter, tentatives qu’on peut imputer à l’effort désespéré de théologiens pour soutenir que la Création est toujours bonne puisqu’elle est l’œuvre de Dieu. En fait, nous ne croyons pas que la Nature existe, que le monde soit ordonné, équilibré, harmonieux, que les choses aient une place naturelle, ni non plus qu’il existe une nature des choses. La notion de « réalité » nous suffit, elle est descriptive, et non prescriptive comme l’est celle de « nature ». On imagine des actes « contre-nature » ; mais des actes « contre-réels » ? On ne viole pas la réalité, ni ne la transgresse : débarrassés d’une crainte religieuse, nous sommes alors libres de réfléchir à ce qu’il est bon ou mauvais de faire.

Vraiment saisissant, mais encore plus lorsque ça devient concret :

En assignant aux êtres une nature, on affirme tantôt un droit, tantôt une finalité ou un devoir-être. Avec l’arbitraire le plus total. Ainsi, le fait que les femmes puissent enfanter a souvent conduit à l’idée qu’elles devaient enfanter ou que leur véritable nature ne s’accomplissait que dans la maternité. Le fait que les organes sexuels mâles et femelles permettent la procréation a pu être interprété comme un commandement de la nature (ou de Dieu) exigeant qu’ils ne servent qu’à cela. En revanche, le fait que la bouche soit un point d’entrée pour l’ingestion des aliments a rarement conduit les moralistes à désapprouver ceux qui s’en servent pour souffler dans une clarinette. La nature, c’est la norme.

Si vous êtes d’accord, lisez le reste de l’article. Il ne fait que dérouler le fil de cette idée, avec le plus de cohérence possible. Vous serez peut-être surpris-e des implications.

Lire l’article de Yves Bonnardel, « En finir avec l’idée de Nature »

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Comment se forment les aurores boréales

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« Nous nous sommes trouvés »

Ann Druyan, épouse de Carl Sagan :

Quand mon époux est mort, du fait qu’il était célèbre et connu pour ne pas être croyant, beaucoup de monde venait (et vient toujours) me demander si Carl avait changé à la fin de sa vie et croyait finalement en une vie après la mort. Souvent, on me demandait aussi si je pensais le revoir un jour.

Carl a fait face à sa mort avec un courage inébranlable et n’a jamais cherché refuge dans de quelconques illusions. La tragédie était que nous savions que nous ne nous reverrions plus jamais l’un et l’autre. Je ne m’attends pas à être réunie avec Carl. Le principal est que lorsque nous étions ensemble, pendant presque vingt ans, nous avons vécu avec une grande attention pour la brièveté et de l’immense valeur de la vie. Nous n’avons jamais rendu trivial le sens de la mort en prétendant qu’elle était autre chose qu’une ultime séparation. Chaque moment où nous étions en vie et ensemble était miraculeux — et pas dans le sens inexplicable ou surnaturel. Nous savions que nous étions les bénéficiaires de la chance ; que la chance pure pouvait être si généreuse et si bonne ; que nous pouvions nous retrouver, comme Carl l’avait si joliment écrit dans Cosmos, dans l’infinité de l’espace et l’immensité du temps. C’est quelque chose qui me fait tenir et c’est bien plus puissant.

La façon dont il était avec moi et la façon dont j’étais avec lui, la façon dont on a pris soin l’un de l’autre et de notre famille, pendant qu’il vivait… c’est tellement plus important que l’idée que je le reverrai un jour. Je ne pense pas que je reverrai Carl à nouveau. Mais je l’ai vu. Nous nous sommes vu. Nous nous sommes trouvé l’un et l’autre dans le cosmos, et c’était merveilleux.

Ann Druyan parlant de science, de religion, de craintes et de merveilles avec Carl Sagan, chez CSI (en anglais)

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La NASA revient sur l’astéroïde tombé en Russie

17 mètres de diamètre, 10 000 tonnes, 64 000 km/h dans l’atmosphère et, surtout, l’équivalent de plus de 740 kilotonnes de TNT lors de son explosion dans les airs (les premières bombes atomiques n’atteignaient qu’entre 15 et 20 kilotonnes). Le tout étant bien moindre que l’autre astéroïde qui n’a fait que nous frôler le même jour.

L’Internaute.com a également un article qui explique les différences entre comète, astéroïde, météorite et météore.

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Mimosa Pudica

Pour se protéger des agressions extérieures, la plante Mimosa Pudica se referme quand on la touche :

Lire l’article de Scientific American sur les plantes (en anglais)

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La science et l’état végétatif

Après des cas de personnes en état végétatif persistant, reprenant conscience grâce à des somnifères (la nature a le sens de l’humour), voilà qu’une personne qui avait été déclarée en état végétatif depuis plus de dix ans a pu communiquer avec l’équipe médicale, grâce à l’IRM :

Scott nous a prouvé qu’il est conscient. Nous avons analysé plusieurs fois son activité cérébrale et nous pensons qu’il choisit clairement de répondre à nos questions. Nous croyons qu’il sait qui il est et où il se trouve.

Toutes les personnes dans cet état ne sont pas automatiquement concernées. Dès 2010, la même équipe médicale avait avancé que 20% des personnes en état végétatif étaient en mesure de communiquer de cette façon.

Lire l’article de Radio Canada sur l’état végétatif

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L’enfer du LOL

Outre ceux qui prennent tout au premier degré, il y a des gens à qui le sarcasme pose un sérieux problème :

Par définition, ce genre de plaisanterie dit « le contraire de ce qu’on veut vraiment dire ». Le sarcasme s’avère donc « être un obstacle pour les chercheurs et les spécialistes en marketing qui créent des programmes informatiques pour analyser les importantes réserves de bavardages en ligne pour mesurer l’opinion publique sur des produits ou des politiciens ». (…) Les ravages de l’humour en ligne (…) se constatent jusque dans les labo de recherche, où l’on s’arrache les cheveux à systématiser la compréhension des double, triple sens des tweets et posts.

Lire l’article d’OWNI sur l’enfer du LOL

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Le pouvoir de la vulnérabilité

Dans deux brillants exposés TED, Brene Brown raconte sa recherche du point commun à toutes les personnes qu’elle a pu rencontrer en 10 ans de travail dans le secteur social. Vaste programme. Mais très rapidement, elle découvre que ce point commun est tout simplement la honte, « peur de l’exclusion ». Et pour combattre cette peur, on aurait tendance à vouloir rendre parfait ce qui est intrinsèquement imparfait — entreprise vaine et terriblement contre-productive, car synonyme d’addictions et de dépressions en masse.

L’alternative qu’elle propose est simple et on l’a déjà entendue ailleurs, mais elle l’articule brillamment :

Quelques mois plus tard, enrichie par les différents retours du public à cette première conférence, la revoilà qui précise son idée et la regarde à travers de nouveaux prismes, dont celui du genre. Car s’il y a un modèle qui repose sur la honte, sur l’exclusion, c’est bien le modèle sexiste.

Ne sous-estimons pas cette idée que la honte, peur de l’exclusion, soit à la racine de nos comportements, pour le meilleur ou pour le pire.

Par exemple, quand Louis CK nous parle de la fois où il était à poil chez le docteur pour nous faire rire, la peur de l’exclusion est paradoxalement synonyme d’inclusion, puisqu’elle est partagée par tout le monde. Il utilise la honte de bonne foi. C’est le meilleur côté de la honte : pouvoir en rire.

Mais quand une pub fait croire que la mode est la seule clé de la réussite, quand les émissions de télé-scriptée, les cours de certains profs ou l’idéologie sexiste se construisent entièrement sur l’exclusion, la honte est utilisée de mauvaise foi. C’est le pire côté de la honte : pouvoir l’utiliser pour dominer une personne ou un groupe de personnes.

Gardons cette distinction en tête pour mieux faire le tri dans ce qui nous entoure.

Lire la transcription du premier exposé TED de Brene Brown

Lire la transcription du second exposé TED de Brene Brown

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Le calendrier cosmique de Carl Sagan

Carl Sagan adorait manifestement prendre du recul sur l’espace. Wikipédia possède un exemple :

Le calendrier cosmique de Carl Sagan est un calendrier qui permet de ramener à l’échelle humaine l’histoire de l’Univers, du Big Bang à aujourd’hui.

Concrètement, le 1er janvier correspond au Big Bang, et le 31 décembre à nos jours. Chaque seconde équivaut à un peu plus de 400 ans et les cinq premiers mois sont vides.

Lire le calendrier cosmique de Carl Sagan

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Qu’est-ce que les fourmis et Internet ont en commun ?

Sur Internet, l’une des technologies fondamentales est le protocole de contrôle de transmission : TCP. Ce dernier permet notamment d’utiliser au mieux la liaison entre un expéditeur de données et son destinataire, en divisant les téléchargements en petits paquets. Chaque fois que le destinataire reçoit un paquet, il envoie un accusé de réception au destinataire, ce qui permet d’affiner le rythme de l’envoi de ces paquets, pour éviter la congestion ou, à l’inverse, la sous-utilisation du réseau.

Des chercheurs sont arrivés à la conclusion que des fourmis utilisaient la même technique, probablement depuis des millions d’années.

Et ça ne s’arrête pas là :

Sur Internet, un temps mort se produit quand une liaison est interrompue et que la source cesse d’envoyer des paquets. Pareillement, lorsque les fourmis foreuses ne reviennent pas au nid après 20 minutes, aucune autre ne part.

Lire l’article de l’université de Stanford sur les fourmis et Internet (en anglais)