Psychologie sociale

Archive des publications à propos de psychologie sociale, chez Simple curiosité

Vidéos publiée le  :

Le pouvoir de la vulnérabilité

Dans deux brillants exposés TED, Brene Brown raconte sa recherche du point commun à toutes les personnes qu’elle a pu rencontrer en 10 ans de travail dans le secteur social. Vaste programme. Mais très rapidement, elle découvre que ce point commun est tout simplement la honte, « peur de l’exclusion ». Et pour combattre cette peur, on aurait tendance à vouloir rendre parfait ce qui est intrinsèquement imparfait — entreprise vaine et terriblement contre-productive, car synonyme d’addictions et de dépressions en masse.

L’alternative qu’elle propose est simple et on l’a déjà entendue ailleurs, mais elle l’articule brillamment :

Quelques mois plus tard, enrichie par les différents retours du public à cette première conférence, la revoilà qui précise son idée et la regarde à travers de nouveaux prismes, dont celui du genre. Car s’il y a un modèle qui repose sur la honte, sur l’exclusion, c’est bien le modèle sexiste.

Ne sous-estimons pas cette idée que la honte, peur de l’exclusion, soit à la racine de nos comportements, pour le meilleur ou pour le pire.

Par exemple, quand Louis CK nous parle de la fois où il était à poil chez le docteur pour nous faire rire, la peur de l’exclusion est paradoxalement synonyme d’inclusion, puisqu’elle est partagée par tout le monde. Il utilise la honte de bonne foi. C’est le meilleur côté de la honte : pouvoir en rire.

Mais quand une pub fait croire que la mode est la seule clé de la réussite, quand les émissions de télé-scriptée, les cours de certains profs ou l’idéologie sexiste se construisent entièrement sur l’exclusion, la honte est utilisée de mauvaise foi. C’est le pire côté de la honte : pouvoir l’utiliser pour dominer une personne ou un groupe de personnes.

Gardons cette distinction en tête pour mieux faire le tri dans ce qui nous entoure.

Lire la transcription du premier exposé TED de Brene Brown

Lire la transcription du second exposé TED de Brene Brown

Textes publié le  :

Modèle prédictif du bavardage en amphi

Luc Lamas présente un modèle simple permettant de prédire le bavardage en amphi. Il prend la chose au sérieux.

Lire l’article de Luc Damas sur le bavardage en amphi

Textes publié le  :

Que faire si on se retrouve avec un pistolet sur la tempe ?

Établissez un contact visuel avec la personne qui vous agresse. Ça peut paraître simpliste, mais la regarder dans les yeux l’oblige à réaliser, ne serait-ce qu’inconsciemment, votre humanité à cet instant.

Réfléchissez-y : on peut être se faire à l’idée d’une mort hors de notre présence, mais tuer quelqu’un alors qu’il vous regarde est une autre histoire. Du moins, il y a des chances qu’une certaine hésitation s’installe.

L’objectif n’est pas de rendre cette personne incontrôlable, mais de la placer dans une position inconfortable. Il faut que cette personne commence à reconsidérer ce qu’elle est en train de faire et cherche une autre issue.

Lire la discussion Quora sur la réaction à avoir face à un pistolet (Puis cliquez sur “Close & Read Quora”) (en anglais)

Textes publié le  :

Les écueils des discussions avec les enfants

Lisa Bloom :

En juin 2011, ABC news America annonçait que presque la moitié des filles de six ans s’inquiétaient d’être trop grosses. Dans le même temps, les premiers concours de miss pour enfants sont apparus. Dans mon livre, je révèle qu’entre 15 et 18% des filles de moins de 12 ans aux États-unis portent désormais du mascara, de l’eyeliner et du rouge à lèvres régulièrement ; que les troubles de l’alimentation sont en hausse ; la confiance en soi en baisse ; et que 25% des jeunes femmes américaines préféreraient gagner America’s next top model que le prix Nobel de la paix.

Ce constat débouche sur une autre façon de lancer les discussions avec les enfants.

Lire l’article de Lisa Bloom sur le sexisme et les enfants (en anglais)

Textes publié le  :

Cinq minutes, trois questions

Jason Fried confie qu’auparavant, il était du genre à réagir négativement au quart de tour à chaque nouvelle idée qui lui était présentée. Jusqu’au jour où un interlocuteur lui a répondu de façon inattendue :

Il m’a dit « donne toi cinq minutes. » Je lui ai demandé ce qu’il entendait par là et il m’a répondu « c’est bien de ne pas être d’accord, de mettre la pression, d’avoir des opinions et des croyances profondes, mais donne cinq minutes à mes idées avant d’être certain de vouloir t’y attaquer. » Cinq minutes, ça signifiait « réfléchir », pas « réagir ». Il avait complètement raison. J’étais entré dans la conversation avec l’objectif de prouver quelque chose, et non d’apprendre quelque chose.

Lire l’article de Jason Fried sur son approche de l’argumentation (en anglais)

Textes publié le  :

Les choses flippantes que les enfants disent

Exemple :

Ma fille de cinq ans, dans notre maison centenaire :

« Papa ! J’ai un superpouvoir !
— Génial ! C’est quoi ?
— Je peux voir tous les enfants qui ont vécu ici, et ils sont tous dans cette pièce !
— Okay ! Viens, on va dehors ! »

Autre exemple :

Ma fille avait quatre ans. Un matin, j’ai entendu sa porte s’ouvrir et se fermer. Habituellement, ça signifiait qu’elle venait dans notre chambre pour rester avec nous. Elle n’est pas venue, mais peu après j’ai entendu sa voix. J’espérais qu’elle se rendormirait et donc je n’ai pas réagi. Puis j’ai entendu sa porte s’ouvrir et se fermer à nouveau. Cette fois, j’ai décidé d’aller la voir pour savoir pourquoi elle n’arrêtait pas de sortir de son lit.

Je suis entré et ses yeux étaient fermés.

« Chérie ?
— Oui Papa.
— Pourquoi tu es sortie de ton lit ?
— Je ne suis pas sortie, j’essayais de dormir mais il ne voulait pas me laisser tranquille.
— Il ? Qui ?
— Le petit garçon qui était dans ma chambre.
— Mmmh, chérie c’était juste un rêve. Il n’y a pas de garçon dans ta chambre.
— Je sais. Il vient de partir.
— Okay, mais qu’est-ce ce petit garçon faisait ?
— Il était pendu au plafonnier et me posait plein de questions.
— Comment était-il pendu au plafonnier ? Avec ses bras ?
— Non, avec une corde. »

Le moment le plus flippant de ma vie. Je lui en ai parlé un an plus tard et elle ne s’en souvenait plus.

Lire la discussion Reddit sur les choses flippantes que les enfants disent (en anglais)