Psychologie sociale

Archive des publications à propos de psychologie sociale, chez Simple curiosité

Textes publié le  :

« Nous nous sommes trouvés »

Ann Druyan, épouse de Carl Sagan :

Quand mon époux est mort, du fait qu’il était célèbre et connu pour ne pas être croyant, beaucoup de monde venait (et vient toujours) me demander si Carl avait changé à la fin de sa vie et croyait finalement en une vie après la mort. Souvent, on me demandait aussi si je pensais le revoir un jour.

Carl a fait face à sa mort avec un courage inébranlable et n’a jamais cherché refuge dans de quelconques illusions. La tragédie était que nous savions que nous ne nous reverrions plus jamais l’un et l’autre. Je ne m’attends pas à être réunie avec Carl. Le principal est que lorsque nous étions ensemble, pendant presque vingt ans, nous avons vécu avec une grande attention pour la brièveté et de l’immense valeur de la vie. Nous n’avons jamais rendu trivial le sens de la mort en prétendant qu’elle était autre chose qu’une ultime séparation. Chaque moment où nous étions en vie et ensemble était miraculeux — et pas dans le sens inexplicable ou surnaturel. Nous savions que nous étions les bénéficiaires de la chance ; que la chance pure pouvait être si généreuse et si bonne ; que nous pouvions nous retrouver, comme Carl l’avait si joliment écrit dans Cosmos, dans l’infinité de l’espace et l’immensité du temps. C’est quelque chose qui me fait tenir et c’est bien plus puissant.

La façon dont il était avec moi et la façon dont j’étais avec lui, la façon dont on a pris soin l’un de l’autre et de notre famille, pendant qu’il vivait… c’est tellement plus important que l’idée que je le reverrai un jour. Je ne pense pas que je reverrai Carl à nouveau. Mais je l’ai vu. Nous nous sommes vu. Nous nous sommes trouvé l’un et l’autre dans le cosmos, et c’était merveilleux.

Ann Druyan parlant de science, de religion, de craintes et de merveilles avec Carl Sagan, chez CSI (en anglais)

Textes publié le  :

Négociation salariale : que faire quand il n’y a plus de budget ?

Vance Crowe :

J’étais en mauvaise posture. Je pouvais soit accepter l’augmentation que je trouvais trop faible, soit démissionner. Mais Belinda, brillante, avait une autre option.

Elle m’a expliqué qu’elle ne pouvait pas me payer comme dans une grosse boîte, mais qu’étant dans une petite boîte, elle pouvait être bien plus souple sur mes conditions de travail. Elle m’a proposé un emploi du temps flexible, avec des week-ends de trois jours tant que mon boulot était fait. Elle m’a donné de meilleurs outils de travail ; j’étais le premier à avoir un nouvel ordinateur quand ils ont commencé à les remplacer.

Lire l’article de Vance Crowe sur la négociation salariale (en anglais)

Vidéos publiée le  :

Pour mieux comprendre le système GTD

Epipheo a discuté avec David Allen, l’auteur de la méthode de gestion de son temps “Getting things done”, ce qui a débouché sur une vidéo d’explication très claire :

Sons publié le  :

Avoir tout le temps raison

John Gruber :

L’une de mes principales obsessions est d’essayer d’avoir raison sur tout, tout le temps. Avoir tort est horrible, pour moi. Je déteste avoir tort sur quelque chose, même sur une simple prédiction du succès de telle ou telle chose à venir. Je déteste avoir tort.

Mais, quand j’ai tort, je l’assume, et d’un coup ça donne raison. C’est ça le moyen d’avoir raison sur tout, tout le temps : savoir reconnaître quand on a tort, comprendre exactement pourquoi on a eu tort, le dire et, d’un seul coup, vous avez raison. Personne ne peut avoir raison sur tout, tout le temps, naturellement. Mais rétrospectivement, sur ce que vous laissez derrière vous au final, vous pouvez avoir raison.

Dans le même temps j’ai l’impression que tous ceux qu’on qualifie généralement d’experts semblent avoir cet autre état d’esprit, qui consiste à ne jamais reconnaître qu’ils ont tort.

Pile poil.

Écouter l’épisode de The New Disruptors avec John Gruber (citation à 52mn) (en anglais)

Vidéos publiée le  :

Pourquoi le travail ne se fait pas au travail

Au moment où Yahoo revient sur sa politique ouverte de « télétravail », Jason Fried refait tourner la vidéo de son exposé TED sur le sujet. Il y combat l’idée que le bureau est le lieu idéal pour faire un travail de bureau, avec de solides arguments et trois propositions d’amélioration.

C’est radical et ça ne convient probablement pas à toutes les structures, mais l’entreprise qu’il a cofondé, 37signals, semble très bien se porter avec cet état d’esprit.

Vidéos publiée le  :

Le cameraman sans gêne

Quelqu’un a eu l’idée de prendre une caméra sur son épaule et de filmer les gens, ostensiblement, inopinément. GeekWire, qui reprend cette vidéo, pose une question : en quoi cette surveillance est-elle différente de celle des caméras perchées sur des poteaux ou masquées derrières des miroirs sans teint ?

La personne qui filme s’invite à quelques mètres des gens, écoute leur conversation, rentre dans des bâtiments, le tout sans avoir aucune autorisation préalable. Mais la vidéosurveillance « classique », en pleine généralisation et gérée par des acteurs souvent privés et peu inquiétés par une CNIL qui manque de moyens, est-elle pour autant moins invasive et plus sécurisée ?

Comme on peut s’y attendre, les vidéos montrent que les victimes réagissent mal ; c’est bien normal. Mais est-ce que c’est parce que cette surveillance est plus contestable en soi, ou parce que l’on a simplement oublié celle qui est déjà en place ?

Cette expérience est à mettre en perspective avec l’annonce des lunettes Google, qui contiennent une caméra permettant elle aussi à n’importe qui de filmer plus ou moins discrètement tout ce qui passe.

Regarder les vidéos du caméraman sans gêne chez YouTube (en anglais)

Textes publié le  :

Les cinq types de travail au bureau

Parce que prendre du recul sur son propre travail est la première étape pour le rendre meilleur, voici une classification sans concession des différents types de travail occupant les journées de bureau.

Lire l’article de Scott Belsky sur les 5 types de travail au bureau (en anglais)

Textes publié le  :

Solitaire dans un monde bruyant et pesant

John Burnside :

Pour beaucoup d’entre nous, la solitude est tentante car elle est un « lieu de purification », comme le philosophe Israëlien Martin Buber l’appelait. Notre aspiration à voyager vers ce lieu peut s’expliquer par le simple plaisir d’être ailleurs, soulagé de la mesquinerie et de la corruption du quotidien. Pour moi, être solitaire permet de rester sain d’esprit dans un monde bruyant et pesant (…), mais c’est aussi une façon d’ouvrir un espace créatif, de me donner la chance d’être tranquille pour voir ou entendre ce qui est à venir.

L’écrivain et poète ne s’arrête cependant pas là et explique pourquoi il est nécessaire que cette solitude puisse rediriger vers la société pour être bénéfique. Pour appuyer son propos, il cite… Karl Marx.

Lire l’essai de John Burnside (en anglais)

Textes publié le  :

Du silence

Tim Kreider :

Les gens sont plus bruyants. Ils s’étendent en complaintes fournies sur leur divorces et déversent leur bile à un mètre de vous au restaurant. Les passagers les plus redoutés dans le train sont celles et ceux qui commencent à jacasser dans leur téléphone portable dès leur arrivée et ne raccrochent pas avant leur arrêt, incapable de supporter un instant de calme en leur propre compagnie.

Vous détestez l’auteur de ces lignes ou vous êtes totalement d’accord avec lui ? Attendez d’avoir lu l’article jusqu’au bout.

Lire l’article du New York Times (en anglais)

Textes publié le  :

L’enfer du LOL

Outre ceux qui prennent tout au premier degré, il y a des gens à qui le sarcasme pose un sérieux problème :

Par définition, ce genre de plaisanterie dit « le contraire de ce qu’on veut vraiment dire ». Le sarcasme s’avère donc « être un obstacle pour les chercheurs et les spécialistes en marketing qui créent des programmes informatiques pour analyser les importantes réserves de bavardages en ligne pour mesurer l’opinion publique sur des produits ou des politiciens ». (…) Les ravages de l’humour en ligne (…) se constatent jusque dans les labo de recherche, où l’on s’arrache les cheveux à systématiser la compréhension des double, triple sens des tweets et posts.

Lire l’article d’OWNI sur l’enfer du LOL