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Archive des textes publiés chez Simple curiosité

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« La curiosité n’est jamais un vilain défaut » — Bernard Pivot

Migros Magazine : Vous portez la curiosité en grande estime. Est-ce toujours une vertu ?

Bernard Pivot : Bien sûr. On apprend aux enfants qu’il s’agit d’un défaut. Quelle hérésie. Un message aux parents : ne vous désespérez jamais d’enfants qui posent des questions. Au contraire, encouragez-les.

Ne plus avoir de questions, c’est la fin ?

Oui, c’est la mort. On peut rester très curieux à 80 ans. J’espère que c’est encore mon cas, puisque je m’en approche. Le point d’interrogation n’est pas seulement un signe de ponctuation. En forme de serpe, de crochet, il ramène quelque chose. C’est le plus vivant de la langue française. Lorsque l’on ne se pose plus de questions, que l’on n’a plus que des réponses, ou des souvenirs, c’est mauvais signe.

Lire l’entretien de Bernard Pivot avec Migros Magazine

Consulter la fiche du livre de Bernard Pivot chez NiL éditions

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Quel est le lien entre l’Islande et la Révolution française ?

En 1783, la plus grande éruption volcanique effusive de toute l’Histoire a donné naissance à plus d’une centaine de cratères dans le sud de l’Islande. Ceux-ci ont évacué 15 kilomètres cube de lave et suffisamment de gaz pour causer des intoxications mortelles jusqu’en Grande Bretagne et dérégler le climat mondial.

En France, la météo a été très variable les années suivant cette éruption, causant pauvreté et famine ; deux facteurs importants à l’origine de la Révolution française.

Lire l’article Wikipédia à propos du volcan « Laki »

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Une société armée est à l’opposé d’une société civilisée

On imagine souvent le débat sur les armes à feu en cours aux États-unis comme une opposition entre les gens normaux d’un côté, et les gens violents fanas de la gâchette de l’autre. Un essai publié par le New York Times analyse la chose plus subtilement.

Les armes à feu insèrent une sorte de hiérarchie, fondamentale au fond, qui revient à menacer l’égalité. En fait, elles posent un défi monumental à l’idée de liberté, et en particulier à la liberté déterminante de toute démocratie digne de ce nom, la liberté d’expression. Après tout, les armes à feux communiquent, mais d’une façon qui contredit les idéaux de la liberté d’expression : oui, les armes à feux inhibent l’expression.

Ça devient clair dès lors que l’on se penche davantage sur la vision qu’a la NRA d’une société armée. Une société armée serait polie, à leurs yeux, précisément parce que les armes à feu forceraient tout le monde à tempérer tout comportement excentrique, et freineraient les actions pouvant être perçues comme menaçantes. L’idée est que les armes à feu diffusées librement à travers la société nous feraient tous filer droit, faire attention à ce que l’on dit, ce que l’on fait et qui on pourrait offenser.

Bref, ils sont loin du second amendement.

Lire l’article de Firmin Debranbander sur les implications d’une société armée (en anglais)

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La science et l’état végétatif

Après des cas de personnes en état végétatif persistant, reprenant conscience grâce à des somnifères (la nature a le sens de l’humour), voilà qu’une personne qui avait été déclarée en état végétatif depuis plus de dix ans a pu communiquer avec l’équipe médicale, grâce à l’IRM :

Scott nous a prouvé qu’il est conscient. Nous avons analysé plusieurs fois son activité cérébrale et nous pensons qu’il choisit clairement de répondre à nos questions. Nous croyons qu’il sait qui il est et où il se trouve.

Toutes les personnes dans cet état ne sont pas automatiquement concernées. Dès 2010, la même équipe médicale avait avancé que 20% des personnes en état végétatif étaient en mesure de communiquer de cette façon.

Lire l’article de Radio Canada sur l’état végétatif

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L’enfer du LOL

Outre ceux qui prennent tout au premier degré, il y a des gens à qui le sarcasme pose un sérieux problème :

Par définition, ce genre de plaisanterie dit « le contraire de ce qu’on veut vraiment dire ». Le sarcasme s’avère donc « être un obstacle pour les chercheurs et les spécialistes en marketing qui créent des programmes informatiques pour analyser les importantes réserves de bavardages en ligne pour mesurer l’opinion publique sur des produits ou des politiciens ». (…) Les ravages de l’humour en ligne (…) se constatent jusque dans les labo de recherche, où l’on s’arrache les cheveux à systématiser la compréhension des double, triple sens des tweets et posts.

Lire l’article d’OWNI sur l’enfer du LOL

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« Mais les gars, même en y mettant tout le destroy du monde… »

La Nation peut se réjouir que ce déserteur de Lionel Jospin ait tenu à re-exprimer sa réserve contre le mariage pour tous, car ça semble avoir poussé Virginie Despentes à écrire le meilleur texte de ces derniers temps, exemple de bon sens, de progressisme et de rhétorique. En voici un extrait, qui ne vaut pas la conclusion mais qui donne le ton :

Jospin, comme beaucoup d’opposants au mariage gay, est un homme divorcé. Comme Copé, Le Pen, Sarkozy, Dati et tutti quanti. Cet arrangement avec le serment du mariage fait partie des évolutions heureuses. (…) On sait que les hétérosexuels divorcent plus facilement qu’ils ne changent de voiture. On sait que l’adultère est un sport courant (…) et on sait d’expérience qu’ils ne pensent pas que faire des enfants hors mariage soit un problème. Ils peuvent même faire des enfants hors mariage, tout en étant mariés, et tout le monde trouve ça formidable. Très bien. Moi je suis pour tout ce qui est punk rock, alors cette idée d’une immense partouze à l’amiable, franchement, je trouve ça super seyant. Mais pourquoi tant de souplesse morale quand ce sont les hétéros qui se torchent le cul avec le serment du mariage, et cette rigidité indignée quand il s’agit des homosexuels ? On salirait l’institution ? On la dévoierait ? Mais les gars, même en y mettant tout le destroy du monde, on ne la dévoiera jamais davantage que ce que vous avez déjà fait, c’est perdu d’avance… Dans l’état où on le trouve, le mariage, ce qui est exceptionnel c’est qu’on accepte de s’en servir.

Dans le mille.

Lire le texte de Virginie Despentes à propos du mariage pour tous

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Mélanger des couleurs n’est pas si simple que ça

Aussi étonnant que cela puisse paraître, mélanger du bleu et du jaune ne débouche généralement pas sur du vert, en informatique. Cela s’explique par le fait que les systèmes colorimétriques utilisés ne prennent pas toujours en compte les contraintes physiques propres à chaque couleur, comme le niveau de réflexion ou d’absorption de la lumière, pourtant cruciaux pour les mélanges.

Dans cet article de FastCompany, FiftyThree raconte comment son application de dessin pour iPad, Paper, permet que le mélange des couleurs soit aussi intuitif que celui que l’on apprend dès l’enfance.

Lire l’entretien de FiftyThree avec FastCompany (en anglais)

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Modèle prédictif du bavardage en amphi

Luc Lamas présente un modèle simple permettant de prédire le bavardage en amphi. Il prend la chose au sérieux.

Lire l’article de Luc Damas sur le bavardage en amphi

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Trois éléments clé absents de la plupart des informations

Matt Thompson :

Je suis arrivé à la conclusion qu’il y a quatre éléments clé dans l’actualité et qu’un seul d’entre-eux nous est généralement accessible, bien que les journalistes disposent des quatre et que les trois autres soient potentiellement plus importants.

  1. Ce qui vient de se passer (élément partagé avec le public) ;
  2. Ce qui s’est passé avant (non partagé) ;
  3. Comment les journalistes savent ce qu’ils savent (non partagé) ;
  4. Ce que les journalistes ne savent pas (non partagé).

Il n’est pas dit que tous les journalistes soient armés pour vraiment maîtriser les quatre éléments qu’il liste, mais en dehors de ce point, c’est une analyse cruellement vraie.

Lire les explications de Matt Thompson sur ces éléments clé des informations (en anglais)

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Que faire si on se retrouve avec un pistolet sur la tempe ?

Établissez un contact visuel avec la personne qui vous agresse. Ça peut paraître simpliste, mais la regarder dans les yeux l’oblige à réaliser, ne serait-ce qu’inconsciemment, votre humanité à cet instant.

Réfléchissez-y : on peut être se faire à l’idée d’une mort hors de notre présence, mais tuer quelqu’un alors qu’il vous regarde est une autre histoire. Du moins, il y a des chances qu’une certaine hésitation s’installe.

L’objectif n’est pas de rendre cette personne incontrôlable, mais de la placer dans une position inconfortable. Il faut que cette personne commence à reconsidérer ce qu’elle est en train de faire et cherche une autre issue.

Lire la discussion Quora sur la réaction à avoir face à un pistolet (Puis cliquez sur “Close & Read Quora”) (en anglais)