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Le harcèlement de rue

Chris Brecheen, écrivain, raconte une scène fréquente qui touche bon nombre de femmes dans l’espace public : la drague non-sollicitée, bien lourde. Il a assisté à ce spectacle affligeant et a pris l’initiative de l’interrompre de façon originale :

Il a attendu que le train démarre pour se lancer ; signe qu’il était quelqu’un qui savait utiliser l’environnement à son avantage. Puis il s’est penché en avant. « Salut. » « Comment tu vas ? » « Qu’est-ce que tu lis ? » « Comment tu t’appelles ? » « J’aime beaucoup tes cheveux. » « Tu dois faire du sport. »

Ça faisait peine à voir. Elle ne voulait clairement pas de ses avances, et il ne l’avait clairement pas remarqué. Elle s’est affermie. « Je voudrais lire mon livre. » Et il a dégainé la pression sociale. « Hé, je te pose juste une question. Pas besoin d’être rude. » Elle cherchait une issue. Elle regarda les sorties.

Le truc, c’est que j’avais déjà entendu cette histoire très, très souvent. Je savais comment ça allait tourner. Je connaissais la technique. J’aurais probablement pu dire les répliques avant qu’il les lui prononce. Je voulais une nouvelle histoire. Il était temps de renverser tout ça.

Je me suis donc placé derrière lui. Je me suis penché en avant, avec la tête posée sur l’arrière de son siège. « Salut », dis-je avec un petit sourire.

Lire la suite du récit de Chris Brecheen sur la drague lourde (en anglais)

Lire l’article de Miri « pourquoi il ne faut pas complimenter des inconnues sur leur physique » (en anglais)

Lire l’article de Jack Parker sur la banalité du harcèlement de rue