Juin 2013

Archive des publications de juin 2013 chez Simple curiosité

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L’histoire du ratio d’image au cinéma

Pourquoi nos écrans ont-ils un ratio précis entre leur largeur et la hauteur ? Pourquoi y a-t-il des bandes noires sur certains films ? Pourquoi le 16/9ème est-il si populaire ? John Hess explique en détail l’évolution du ratio d’image au cinéma :

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La médecine, la technologie, et la maladie de Parkinson

Andrew Johnson s’est filmé pour montrer l’effet d’un petit boîtier qu’on lui a implanté pour contrôler l’impact que la maladie de Parksion a sur lui. Ce boîtier régularise les impulsions électriques directement au niveau du cerveau.

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« En finir avec l’idée de Nature »

Son titre peut sembler provocateur, mais ce lien pointe vers le plus intéressant des (longs) textes croisés ces derniers temps. Extrait :

Pour notre part, nous ne voyons dans la nature (la réalité) ni harmonie, ni modèle à suivre, ni source de châtiments utiles ou mérités : on pourrait détailler « ses » méfaits envers les humains ou les autres animaux. On pourrait détailler aussi les tentatives faites pour justifier les malheurs qu’elle cause par les bienfaits censés en résulter, tentatives qu’on peut imputer à l’effort désespéré de théologiens pour soutenir que la Création est toujours bonne puisqu’elle est l’œuvre de Dieu. En fait, nous ne croyons pas que la Nature existe, que le monde soit ordonné, équilibré, harmonieux, que les choses aient une place naturelle, ni non plus qu’il existe une nature des choses. La notion de « réalité » nous suffit, elle est descriptive, et non prescriptive comme l’est celle de « nature ». On imagine des actes « contre-nature » ; mais des actes « contre-réels » ? On ne viole pas la réalité, ni ne la transgresse : débarrassés d’une crainte religieuse, nous sommes alors libres de réfléchir à ce qu’il est bon ou mauvais de faire.

Vraiment saisissant, mais encore plus lorsque ça devient concret :

En assignant aux êtres une nature, on affirme tantôt un droit, tantôt une finalité ou un devoir-être. Avec l’arbitraire le plus total. Ainsi, le fait que les femmes puissent enfanter a souvent conduit à l’idée qu’elles devaient enfanter ou que leur véritable nature ne s’accomplissait que dans la maternité. Le fait que les organes sexuels mâles et femelles permettent la procréation a pu être interprété comme un commandement de la nature (ou de Dieu) exigeant qu’ils ne servent qu’à cela. En revanche, le fait que la bouche soit un point d’entrée pour l’ingestion des aliments a rarement conduit les moralistes à désapprouver ceux qui s’en servent pour souffler dans une clarinette. La nature, c’est la norme.

Si vous êtes d’accord, lisez le reste de l’article. Il ne fait que dérouler le fil de cette idée, avec le plus de cohérence possible. Vous serez peut-être surpris-e des implications.

Lire l’article de Yves Bonnardel, « En finir avec l’idée de Nature »

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Les grandes chaînes mettent toujours plus en avant les faits divers dans leur JT

L’INA a réalisé une étude sur la place qu’occupent les faits divers dans les journaux des six premières chaînes de la télévision française.

Voilà l’ordre des thématiques et le nombre de sujets pour chacune :

  1. Société (5605)
  2. Information internationale (5067)
  3. Politique (4521)
  4. Économie (3684)
  5. Sport (2541)
  6. Culture loisirs (2510)
  7. Faits divers (2062)
  8. Catastrophes (1982)
  9. Justice (1795)
  10. Environnement (1261)
  11. Santé (1050)

Une seule chaîne se démarque véritablement : Arte. Canal + est également sortie du troupeau depuis 2010.

Claire Sécail, chercheuse au laboratoire Communication et politique du CNRS répond à une bonne question de FranceTV info :

L’augmentation du traitement des faits divers à la télévision reflète-t-elle la réalité ?

Il n’y a pas de faits divers dans la vie réelle. Le fait divers, c’est la mise en récit. C’est une information qui intéresse les journalistes et qui va donc être médiatisée. On croit que les journalistes traduisent la réalité, mais ils la construisent. Depuis les années 1970, les statistiques de la criminalité sont publiées. Du coup, les journalistes cherchent dans les faits divers l’illustration de ces statistiques. Parfois, ces correspondances ne sont pas évidentes, comme durant la campagne présidentielle de 2002. À la télévision, la médiatisation des faits divers avait explosé. Pourtant, il n’y avait eu qu’une relative augmentation des chiffres de la délinquance. Il est évident qu’il y a parfois un rapport disproportionné entre les faits et ce que perçoit le public à la télévision.

Lire l’étude de l’INA sur l’augmentation des faits divers dans les JT (document PDF, 127 ko)

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Les postes jamais occupés par une femme en France

Slate.fr :

Une journaliste du magazine américain New Republic, Lydia DePillis, a ouvert un blog intitulé 100 Percent Men où, photos et listes à l’appui, elle pointe du doigt les sommets du monde professionnel encore composés exclusivement d’hommes. Quelques exemples : toutes les personnes qui sont allées sur la Lune ; la totalité du département de mathématiques appliquées de l’université de Harvard ; tous les présidents de la Cour suprême des Etats-Unis.

Qu’en est-il en France ?

Lire la liste des postes jamais occupés par une femme, par Slate.fr

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Je déteste vous appeler, vous détestez me répondre

Témoignage anonyme d’une téléopératrice :

Je déteste vous appeler, vous détestez me répondre. Je suis censée vous baratiner pour que viennent chez vous des demi-escrocs aux gueules enfarinées, je dois vous vendre des produits que je connais à peine et dont je n’ai strictement rien à carrer. Je vous mens, on m’y force, j’y suis obligée. Sachez que 930 € par mois, c’est le prix de mon intégrité.

Et je dois vous mentir bien, en gloussant joyeusement, pour faire le quota imposé. Gare à ta gueule le jour où tu ne le fais pas : on te menace d’office de te virer, une journée de rien c’est un poids pour la société. Alors je vous souris au téléphone, en serrant quand même un peu les dents : figure-toi que le sourire, ça s’entend. Le désespoir, lui, reste silencieux… heureusement.

Lire le témoignage chez « Salaire de la peur »